La FIFA vient d’annoncer son partenariat avec Avalanche pour héberger sa collection numérique d’objets de collection. Cette décision marque un tournant dans la stratégie digitale de l’instance dirigeante du football mondial. Pourtant, ce choix soulève de nombreuses questions sur les motivations réelles derrière cette alliance technologique.
Ce partenariat avec la FIFA fait grincer des dents
Avalanche se présente comme une blockchain rapide et économe en énergie. Elle promet des transactions quasi-instantanées et des frais réduits par rapport à Ethereum. Ces arguments techniques séduisent la FIFA qui cherche à moderniser son image auprès des jeunes générations. L’organisation veut surfer sur la vague des NFT et des collectibles numériques qui ont explosé ces dernières années.
Des promesses techniques alléchantes
La blockchain Avalanche utilise un mécanisme de consensus appelé « Proof of Stake » qui consomme 99 % moins d’énergie qu’Ethereum. Cette caractéristique répond aux préoccupations environnementales croissantes autour des cryptomonnaies. La FIFA peut ainsi prétendre adopter une technologie plus verte pour ses collections numériques.
Les développeurs d’Avalanche mettent en avant la vitesse de leur réseau. Les transactions se confirment en moins de deux secondes contre plusieurs minutes sur d’autres blockchains. Cette rapidité convient parfaitement aux échanges de cartes numériques et autres objets de collection que la FIFA souhaite commercialiser.
Une stratégie marketing déguisée
Derrière les arguments techniques se cache une réalité plus prosaïque. Avalanche a probablement offert un partenariat financièrement avantageux à la FIFA. Les nouveaux acteurs de la blockchain investissent massivement pour attirer des partenaires prestigieux.
La FIFA représente une vitrine exceptionnelle avec ses milliards de fans à travers le monde.
Cette collaboration permet à Avalanche de gagner en légitimité face aux géants comme Ethereum ou Solana. S’associer avec l’organisation du football mondial apporte une crédibilité instantanée sur le marché des cryptomonnaies. La FIFA devient ainsi un argument marketing de poids pour convaincre de nouveaux utilisateurs.
Les risques d’un choix précipité
Le monde de la blockchain évolue à une vitesse vertigineuse. Choisir une technologie aujourd’hui performante ne garantit pas sa pérennité à long terme. Avalanche pourrait être dépassée par de nouveaux protocoles plus innovants dans les mois à venir. La FIFA prend le risque de se retrouver liée à une technologie obsolète.
Les fans de football ne maîtrisent pas forcément les subtilités techniques des différentes blockchains. Ils veulent simplement collectionner leurs cartes numériques préférées sans se soucier de l’infrastructure sous-jacente. La FIFA aurait peut-être dû privilégier la simplicité d’usage plutôt que les performances techniques.
L’avenir incertain des NFT sportifs de la FIFA
Le marché des NFT a connu une chute spectaculaire depuis son pic de 2021. Les prix ont chuté de plus de 90% sur la plupart des collections. Dans ce contexte morose, la FIFA lance sa collection numérique au moment où l’engouement s’essouffle. Cette timing questionnable révèle peut-être une méconnaissance du marché par les dirigeants du football.
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La réussite de ce partenariat dépendra finalement de l’adoption par les fans plutôt que des performances techniques d’Avalanche. La FIFA devra convaincre ses supporters que ces objets numériques ont une valeur réelle au-delà de la spéculation financière.