Le lancement éclair de Snoop Dogg orchestré au millimètre

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Snoop Dogg

Snoop Dogg a vendu en quelques heures plus de 50 000 NFT musicaux via une plateforme décentralisée qu’il coproduit, Soundmint. Ce lancement ultra-rapide a généré près de 3,8 millions de dollars en ETH, avec une offre limitée de tokens numériques personnalisés autour d’un EP inédit. La collection, intitulée Death Row Origins, rassemble des morceaux produits avec Dr. Dre, mais retravaillés avec une direction artistique Web3.

L’annonce s’est faite uniquement via X (ex-Twitter) et Telegram, sans relais de presse traditionnel. En moins de 10 minutes, les 10 000 premiers NFT premium étaient épuisés. Ce niveau de viralité n’avait plus été observé depuis Beeple ou les débuts de BAYC.

Un modèle économique inversé et gagnant

Snoop Dogg a opté pour une répartition dynamique des revenus. Les détenteurs des NFT touchent des royalties à chaque écoute ou revente, enregistrée via un smart contract sur Ethereum. Résultat : près de 22 % des acheteurs sont revenus sur la plateforme dans les 48h pour acheter un second token. Une fidélisation inédite dans l’univers musical.

La stratégie repose sur trois piliers : rareté, accès VIP à des concerts IRL/virtuel, et gamification de la collection (avec des niveaux de rareté animés en 3D). Il ne s’agit plus seulement de vendre un morceau, mais de construire un écosystème narratif autour de l’artiste.

Le retour d’un vétéran devenu pionnier Web3

Ce n’est pas la première incursion de Snoop Dogg dans les NFT. Depuis 2021, il investit activement dans les métavers et la crypto. Il détient une part du projet The Sandbox, un portefeuille public de NFT d’art contemporain (sous le pseudonyme Cozomo de’ Medici) et même un studio de production Web3, Death Row Metaverse.

Mais cette opération 2025 marque une bascule stratégique. Il ne se contente plus d’investir. Il industrialise la vente de NFT musicaux à son nom, en mode startup. Le modèle pourrait inspirer d’autres artistes majeurs qui peinent à monétiser le streaming.

Les signaux forts du marché NFT musical

Ce coup de force arrive alors que le marché global des NFT reprend vie. En juin 2025, le volume de transactions NFT dans la musique a bondi de +138 %, selon DappRadar. La désintermédiation, la transparence des revenus et la traçabilité des œuvres deviennent des arguments massifs pour les artistes indépendants comme pour les majors.

Découvrez aussi: Vivre de sa musique grâce aux NFTs c’est possible

Spotify, en difficulté sur ses marges, teste discrètement l’intégration de NFT audio dans ses playlists privées. Universal Music vient d’annoncer un fonds de 20 M$ pour numériser ses archives rares via des NFT. Dans ce contexte, l’exploit de Snoop Dogg agit comme un catalyseur stratégique.

Ce que cela change pour l’industrie musicale

Snoop Dogg vient de démontrer que le succès viral n’est plus réservé aux artistes Web3 natifs. Son nom, associé à une exécution technique irréprochable, prouve qu’un vétéran peut reconquérir les canaux numériques et en tirer des revenus directs. Cela remet en cause l’équilibre des plateformes.

La logique de plateforme s’efface au profit de micro-univers privés, où les artistes contrôlent l’expérience utilisateur. Les NFT agissent ici comme des tickets d’entrée exclusifs, avec des extensions en AR, des accès backstage virtuels et des droits d’usage commercial limités.

Et maintenant une mutation accélérée pour Snoop Dogg

Snoop Dogg teste déjà un second drop en partenariat avec une IA vocale qui permettrait aux détenteurs de NFT de remixer ses couplets via une interface vocale. Ce modèle transforme l’auditeur passif en créateur actif, avec un système de licences automatisées.

Si cette expérience réussit, d’autres géants du rap comme Nas ou Travis Scott pourraient suivre. À horizon 2026, les NFT musicaux programmables pourraient devenir une norme parallèle aux plateformes classiques. Snoop Dogg, une fois de plus, précède la vague.

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