La fermeture brutale de RTFKT, son studio de NFT acquis en 2021, a déclenché un procès de plus de 5 millions de dollars. Plusieurs investisseurs et créateurs dénoncent une rupture de contrat, une dévaluation soudaine de leurs actifs numériques et une perte massive de confiance.
RTFKT: Nike sous le feu des projecteurs
L’accusation repose sur un élément central : Nike aurait promis un soutien à long terme pour les produits NFT créés sous la marque RTFKT. Or, la décision de fermer le studio a été jugée précipitée et opaque, laissant des milliers de collectionneurs et de développeurs sans protection ni plan de continuité.
Les promesses envolées des projets NFT RTFKT
Lors de l’acquisition de RTFKT, Nike avait promis une « intégration harmonieuse » de l’univers virtuel et physique. Les porteurs de NFT avaient acheté des biens numériques avec l’assurance d’un écosystème dynamique, animé par de nouveaux projets et récompenses.
Mais depuis début 2025, les signaux d’alerte se sont multipliés. Départs massifs au sein de l’équipe RTFKT, gel de certains projets phares comme CloneX, disparition progressive des événements communautaires. Puis la sentence est tombée : Nike met fin aux opérations RTFKT sans avertissement.
Un marché NFT en alerte rouge
La fermeture de RTFKT n’est pas un simple épiphénomène. Elle fragilise tout le secteur NFT, déjà malmené par la volatilité et les faillites en série. Les prix de revente des collections RTFKT se sont effondrés de plus de 70 % en deux semaines.
Les investisseurs institutionnels, qui voyaient dans RTFKT un modèle de maturité pour les NFT, se retirent en masse. Plusieurs plateformes comme OpenSea et Blur rapportent une chute drastique des volumes d’échange sur les actifs liés à Nike.
Les collections RTFKT ont perdu 70 % en deux semaines
La confiance dans les « grands » du web3 est ébranlée. Certains projets NFT adossés à des marques célèbres pourraient subir le même sort, créant un effet domino difficilement contrôlable.
Une bataille judiciaire lourde de conséquences
Le procès intenté contre Nike repose sur plusieurs chefs d’accusation : violation de promesse contractuelle, publicité mensongère, négligence grave. Les plaignants exigent non seulement des compensations financières mais aussi une forme de restitution des actifs numériques perdus.
Si Nike perd, la jurisprudence serait historique. Elle imposerait aux marques engagées dans le Web3 une responsabilité accrue vis-à-vis des détenteurs de NFT. Le procès pourrait également forcer les régulateurs américains à accélérer la mise en place d’un cadre légal clair pour les actifs numériques.
Impact plausible sur le futur des NFT
Dans l’hypothèse où Nike échouerait à se défendre, plusieurs conséquences se profilent :
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- Une accélération de la régulation des NFT aux États-Unis et en Europe
- Une révision des modèles économiques basés sur les NFT de marque
- Une chute durable de la valeur perçue des actifs numériques « sponsorisés »
- Une migration des projets NFT vers des modèles communautaires, plus autonomes et moins dépendants des entreprises traditionnelles
Si, au contraire, Nike parvenait à éviter une lourde condamnation, cela pourrait freiner l’essor des recours collectifs dans le Web3. Mais l’image du groupe, déjà écornée, en sortirait durablement affaiblie dans l’univers numérique.
Un tournant pour l’industrie
La fermeture de RTFKT et le procès qui s’ouvre ne concernent pas uniquement Nike. C’est toute l’architecture actuelle du marché NFT qui vacille. Le temps où l’on pensait qu’un simple logo pouvait garantir la valeur d’un jeton est révolu.
Voir aussi: Engouement autour de la collection de NFT de Nike
L’heure est à la vigilance, à la refondation et, pour beaucoup d’acteurs du Web3, à la survie.