Comment les NFT peuvent lutter contre la contrefaçon?

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Mise en œuvre du projet NFT pour lutter contre la contrefaçon

L’Union européenne (UE) travaille en ce moment sur un projet qui implique la technologie blockchain et l’utilisation de jetons non fongibles ou NFT pour lutter contre la contrefaçon de biens physiques.

Le projet est né grâce à plusieurs réunions et des hackathons (marathon de programmation) organisés par l’Office de l’UE pour la propriété intellectuelle. Selon un document publié par ce dernier, il parait qu’ils ont réalisé une architecture de haut niveau pour la mise en œuvre du projet.

Afin que vous puissiez avoir plus d’informations sur les généralités de cette innovation technologique, lisez cet article jusqu’à la fin !

Qu’est-ce que le NFT et comment fonctionne-t-il ?

Depuis ces dernières années, le terme NFT a pris d’assaut le monde entier. Que nous naviguions sur internet ou sur les réseaux sociaux, ce mot fait toujours partie des dernières actualités. Avant de voir comment lutter contre la contrefaçon avec les NFT. Et pour faire le point sur ce sujet une fois pour toutes, nous allons d’abord voir le fonctionnement d’un Non Fongible Token ou NFT.

A propos du NFT.

Les NFTs, jetons non fongibles en français, représentent des fichiers numériques sauvegardés sur une blockchain également appelée chaîne de blocs. Ils sont généralement créés à l’aide de la même programmation utilisée pour la création des cryptomonnaies. Pour percer un peu loin, les NFTs sont aussi considérées comme des actifs numériques. Toutefois, ils ont un fonctionnement différent des actifs cryptographiques, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas être échangés ou négociés. En somme, un NFT est une représentation numérique d’actif patrimonial disposant d’un certificat d’authenticité et de propriété.

Par exemple, pour le cas des actifs cryptographiques, un trader de Bitcoin peut échanger 1 BTC contre un autre BTC. Il peut également l’échanger contre d’autres monnaies virtuelles sur une plateforme d’échange. Par contre, pour le cas des NFTs, c’est bien différent. En fait, ils peuvent se vendre et s’acheter, mais ils ne sont pas interchangeables. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on les a baptisés « tokens non fongibles ».

NFT au service de la lutte contre la contrefaçon
NFT-Effondrement du monde, scène apocalyptique – Freepik

D’une manière générale, les Non Fongible Token peuvent se classer sous différentes catégories, à savoir :

    • Artwork et Collectible : Non Fongible Token regroupant les œuvres d’art et les objets de collection numérique comme les images, les GIF, musique, vidéo, etc.
    • NFT de jeu : Jeton non fongible regroupant les objets uniques qui apparaît dans les jeux vidéo.
    • Métaverse ou Metaverse : Non Fongible Token lié au certificat d’authenticité et de propriété, mais dans le monde du métavers
    • NFT de certificat : Jeton non fongible spécialement dédié aux titres, droits de propriété, certificats, brevets, certificats d’origine, etc.

Comment fonctionne le NFT ?

Maintenant que vous avez fait le tour de la définition du NFT, découvrez ici comment un NFT fonctionne. Comme mentionné ci-dessus, les développeurs, les artistes et autres créateurs de contenu peuvent créer et stocker leurs NFT sur la blockchain.


Malgré que de nombreux réseaux de chaîne de blocs prennent en charge les jetons non fongibles, la blockchain d’Ethereum reste la plus prisée. Dans son fonctionnement, les NFT facilitent le suivi de la propriété d’un actif puisque les blockchains sont décentralisées et à la disposition de tous. Elles garantissent également une confidentialité et une sécurité éprouvée, car chaque utilisateur peut rester anonyme.

Pour chaque actif, la tokenisation via la blockchain permet de générer un identifiant numérique propre à son compte qui peut être accompagné d’une signature du propriétaire. Ainsi, une fois les données validées dans la chaîne de blocs, il devient pratiquement impossible de créer une contrefaçon du NFT.

Côté marché, l’achat d’un jeton non fongible ne s’accompagne pas toujours d’une licence (copyright) ou d’un droit d’auteur. En ce sens, il est identique à la pratique de l’achat d’une édition à tirage limité, laquelle ne donne pas à l’acquéreur des droits exclusifs.

Concernant la valeur, elle est déterminée par le marché et la demande. Les NFT peuvent être achetés et vendus comme les autres objets d’art physiques. Les données et identifiants numériques qui les accompagnent permettent de vérifier et de valider facilement leur propriété, et en même temps, de gérer le transfert des jetons entre les propriétaires.

Exemples de NFT

Le monde des NFT a acquis une immense popularité de nos jours. En vue de vous permettre de suivre les actualités dans ce domaine, voici quelques exemples de NFT :

  • Objet de collection numérique
  • Noms de domaine
  • Jeux vidéo
  • Cryptopunks

Les NFTs pour lutter contre la contrefaçon et protéger la propriété intellectuelle

Depuis quelques années, l’UE a commencé à étudier comment exploiter les NFT pour lutter contre la contrefaçon et la falsification des marchandises. En fait, le Comité consultatif ACE de l’OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle) a dévoilé que l’Union européenne (UE) explore désormais de nouvelles technologies dans l’application de la propriété intellectuelle. Et notamment, il est possible d’utiliser les NFT pour lutter contre la contrefaçon.

D’après une étude conjointe réalisée par l’OCDE, 2,5 % du commerce mondial et 5,8 % des produits importés dans les zones UE, sont contrefaits et piratés. Rapport de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) en 2019. Comme solution à la violation de la propriété intellectuelle, l’UE a ainsi proposé l’utilisation de la technologie des NFTs pour lutter contre la contrefaçon. Cette technologie peut fournir et créer un enregistrement sécurisé, collectif. En permettant de suivre et de tracer chaque produit durant toute la chaîne d’approvisionnement.

Mise en œuvre du projet NFT pour lutter contre la contrefaçon.

Dans le cadre de recourir au NFT pour lutter contre la contrefaçon, l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle entend disposer d’un système opérationnel d’ici à la fin de 2023. Mais pour atteindre cet objectif, il devra créer une nouvelle architecture de registre et rassembler tous les détenteurs de propriété intellectuelle (fournisseurs), les services de logistiques et les détaillants dans la zone UE.

Dans le cadre de la mise en exercice du projet, le rapport indique également que le système intègrera différents protocoles aptes à fonctionner ensemble. De plus, ils pourront partager des informations avec les solutions existantes de suivi de la chaîne d’approvisionnement. Ainsi, les fabricants, détenteurs de la propriété intellectuelle, peuvent créer des jetons numériques uniques. Notamment, propres à leurs comptes pour prouver que le groupe de biens produits est authentique.

Cependant, ces détenteurs de propriété intellectuelle devront s’enregistrer en tant que signataires agréés. Ainsi, il pourront créer ces produits sur la blockchain de suivi. La solution permettra ensuite de surveiller la chaîne d’approvisionnement lorsque les produits seront acheminés à travers les différents points de contrôle. Ce qui permettra aux fabricants d’avoir la certitude de l’authenticité des produits distribué dans les magasins de détail.

En bref, disposition des NFT pour se protéger de la contrefaçon

Si l’UE parvient à finaliser ce système d’ici à la fin de l’année 2023, il s’agira de l’une des premières applications de la technologie blockchain au service de l’État. En fait, la technologie chaîne de blocs s’utilise déjà pour le suivi de la chaîne d’approvisionnement. Mais surtout pour le compte de quelques entreprises privées.

Par exemple : VeChain. Un projet de blockchain d’entreprise ayant pour but de recourir au NFT pour lutter contre le fléau de la contrefaçon. Il a annoncé en août 2022 une collaboration avec OrionOne Global. Celui-ci présente une solution de logistique à l’échelle mondiale. Et ce, dans le but d’intégrer la blockchain dans leurs technologies de travail. Il faut dire que leur partenariat a porté ses fruits, mais le système demeure encore en phase bêta.

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